RecyPLA (Recyclage de PLA d'impressions 3D)

L'idée générale du projet était d'explorer le recyclage de déchets de l'impression 3D pour en refaire des bobines : Prendre contact avec des fablabs de Grenoble, estimer l'éventuelle rentabilité du processus et les quantités qui seraient mises en jeu, ainsi que caractériser le recyclage en lui-même et faire des essais en mélangeant différentes marques de PLA. C'est cette dernière partie qui a été réalisée au Fablab Mastic. Des impressions 3D (déchets) en PLA de différentes couleurs ont été récupérées, en s'assurant qu'elle ne contiennent ni colle, ni graisse, ni pièces en métal. La première étape du recyclage à proprement parler consiste à broyer les pièces, en le cassant préalablement en morceaux si nécessaire. Ensuite le broyat est séché pendant quelques heures. Il est important que la température ne soit pas trop élevée (vers 65 °C ou moins), pour éviter de former des agglomérats. La dernière étape consiste à extruder le broyat pour en former un nouveau filament utilisable par une imprimante 3D. Nous avons mélangé des PLA de différents couleurs (et marques), et notamment du tough PLA (ultimaker). Nous avons constaté des irrégularités durant l'extrusion, mais n'avons pas conduit suffisamment d'essais pour conclure quand à la cause la plus probable. Cela pourrait être du au changement du plastique extrudé (de normal à tough, ou entre couleurs), à des grumeaux laissés par un séchage trop chaud, ou même à un courant d'air avec la porte de l'extrudeuse ouverte. Un filament utilisable a été obtenu (voir photo), un résultat déjà satisfaisant. Il serait intéressant de poursuivre le projet pour éventuellement recycler plus souvent, et le faire savoir aux personnes qui utilisent l'impression 3D à l'UGA. Néanmoins il convient de garder à l'esprit qu'une partie du polymère est perdue au cours du recyclage, qu'il se dégrade progressivement sous l'effet de la température élevée, et que le coût du recyclage reste considérable, particulièrement en temps. C'est donc en premier lieu à visée pédagogique que ce projet est intéressant. Puis, éventuellement, à un déploiement à plus large échelle. -- Projet porté par Dilwyn Lalaouna, Antoine Le Gal et Axel Bianchin, étudiants en ingénierie des matériaux à Polytech Grenoble (INP-UGA).